RÉFUGIÉS POUR 48H

Depuis les élections législatives de novembre dernier, les accrochages entre l’armée birmane et les rebelles des minorités ethniques ont provoqué une vague de réfugiés à Mae Sot et ses alentours. Pour les autorités thaïlandaises comme pour les responsables des écoles privées, qui sont nombreuses dans la région, la question de l’accueil de tous ces nouveaux enfants se pose.
Les soutiens financiers sont rares. Les thaïlandais de Mae Sot ne souhaitent pas s’engager plus pour soutenir les écoles accueillant les enfants des migrants. Les propriétaires des nombreux ateliers et usines de Mae Sot qui embauchent les parents des enfants birmans acceptent cette main-d’œuvre immigrée, mais ne se préoccupent pas de la manière dont leurs enfants sont scolarisés.
Du côté des autorités thaïlandaises, la politique n’est pas hostile aux écoles accueillant les enfants des réfugiés et des migrants. La scolarisation de ces enfants est même encouragée, les autorités préférant savoir les enfants dans des écoles plutôt que dans la rue.
Mais en ce qui concerne cette vague de réfugiés photographiés à leur arrivé en Thaïlande, leur séjour n'aura duré que 48h. D'abord recueilli par les autorités locale dans un monastère bouddhiste, le responsable du village sera prier par des généraux de l'armée thaïlandaise de repartir avec les siens de l'autre côté du fleuve frontière vers un avenir incertain.