LE CAMP DE MAELA

Depuis des décennies, la région de Mae Sot, principal point d’entrée, accueille sur son sol les réfugiés qui fuient la Birmanie pour des raisons politiques ou économiques.
Plusieurs camps, existant pour certains depuis plus de 20 ans, regroupent quelque 150.000 réfugiés. Mae La, le camp le plus important de réfugiés de la région, abrite près de 43.000 personnes qui s’entassent sur le flanc d’une colline. Un camp qui mobilise, à lui seul, les efforts de onze ONGs différentes. Distant de seulement 8 km de la frontière, Mae La a ouvert ses portes en 1984. Le lieu n’abritait alors que 1100 âmes. Mais à la suite des fermetures successives de nombreux camps dans le Nord, puis de la dégradation du climat côté birman, les chiffres ont gonflé. Aujourd’hui, la moitié de ceux qui y vivent sont âgés de moins de 17 ans, dont 14% ont moins de 5 ans.
Ils n’ont pas le droit de travailler et vivent de façon précaire dans ces camps composés de petites huttes rudimentaires agglutinées à flanc de colline et qui se transforment en véritables bourbiers lorsque arrive la saison des pluies. Les plus faibles et les plus vulnérables y vivent là depuis des années, totalement assistés et dépendants des ONG. Les plus jeunes et les plus motivés y transite pour ensuite aller tenter leur chance dans l’intérieur du pays.
Une sorte de ville dans la ville, avec ses écoles, sa librairie, et même ses offices religieux chrétien, bouddhiste et musulman.