COUP D'ÉTAT (2014)

Le 20 mai 2014, après six mois de crise et de manifestations faisant état de vingt huit morts et des centaines de blessés, l’armée instaure la loi martiale et déploie ses soldats dans Bangkok. Le Général Prayuth Chan-ocha prend le pouvoir le 22 et fait arrêté Suthep Thaugsuban, le chef des « chemises jaunes », Jatuporn Prompan à la tête des « chemises rouges » ainsi que d’autres leaders comme l’ancien premier ministre Abhisit Vejjajiva, allié des ultraroyalistes et conservateurs. Depuis le dernier coup d’Etat de 2006, les deux partis avaient fait chacun leur révolution et avaient exprimés leurs droits et leurs attentes. En réalité, il s’agit d’une nation en quête d’identité et les questions de légitimité demeurent irrésolues. En prenant le pouvoir, l’armée prétend jouer un rôle de médiateur pour sortir le pays de la crise sans parlement depuis fin 2013. Elle endosse entièrement le pouvoir législatif et suspend la Constitution. Le nouveau régime prend le nom de Conseil national pour le maintien de la paix et de l’ordre (PCKK ou le Peace-Keeping Command Center). Les militaires justifient leur putsch comme une nécessité afin de protéger la monarchie, dans un contexte d’inquiétude quant à la succession du roi Bhumibol Adulyadej, âgé de 86 ans et hospitalisé depuis plusieurs mois. L’incertitude sur l’état de santé du souverain permet à l’armée de légitimé son entrer sur la scène politique et pour beaucoup, l’instabilité du pays est due aux perspectives de la succession royale par le prince Vajiralongkorn, réputé proche de Thaksin. Suthep Thaugsuban a rejoint la religion et est devenu moine. Un an après le coup d’Etat, le général Prayuth Chan-ocha, maintient son pouvoir à la tête de la junte et dirige la Thaïlande toujours soumise à la loi martiale. L’armée semble mettre en place de nouvelles institutions politiques afin de garder une main mise lors de la succession royale. Le but étant de revenir à la situation d’avant 2001, avec un gouvernement et un état faible, de manière à permettre aux élites de l’armée, de la bureaucratie et du monde des affaires de conserver la réalité du pouvoir.
Ainsi, la Thaïlande s’encre peu à peu dans la dictature et son avenir dépendra de l’implication du prochain roi dans la vie politique du pays.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 La population de Bangkok est de 15 millions d'habitants, néanmoins seulement quelques milliers manifestent. Ici, ce sont plusieurs centaines de manifestants pro-gouvernementaux que se sont réunis à Democracy Monument pour exprimer leur désaccord avec l'intervention de l'armée dans la crise politique. ils réclament des élections contrairement à l'opposition qui espère la nomination rapide d'un premier ministre ‟neutre‟.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Une manifestante anti-coup d'Etat interpelle des journalistes étrangers et s'affiche avec cette banderole devant les soldats postés sur la place de Democracy Monument. ‟S'il vous plaît, aidez nous a protéger la démocratie‟.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Des manifestants pro-gouvernementaux se sont réunis autour de la place de Democracy Monument afin d'exprimer leur soutien à l'ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra récemment destitué par la commission nationale anti-corruption et le retrait de l'armée qui à désormais pris le contrôle du pays.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Malgré la loi martiale en vigueur qui interdit des rassemblement de plus cinq personnes, le mouvement contestataire pro-gouvernemental continu de défiler dans les rues en réclamant des élections et le départ des militaires dans les rues de la capitale.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Des manifestants pro-gouvernementaux se sont réunis autour de la place de Democracy Monument afin de dénoncer un coup d'Etat militaire malgré que le général Prayuth affirme ne pas être un putschiste, puisqu'il n'a pas chassé le gouvernement, ‟inexistant‟ depuis la destitution de la Première ministre Yingluck Shinawatra et de neuf membres de son équipe le 7 mai.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Le général Prayuth Chan-ocha ici comparé à Kim Jong-un sur un photomontage, affirme que les militaires sont intervenus pour ‟restaurer la paix et l'ordre public‟. Il a invité les différents rivaux politiques à ‟discuter‟ sans annoncer le renversement du gouvernement intérimaire.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Des manifestants pro-gouvernementaux se sont réunis autour de la place de Democracy Monument afin d'exprimer leur soutien à l'ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra récemment destitué par la commission nationale anti-corruption et le retrait de l'armée qui à désormais pris le contrôle du pays.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Des manifestants pro-gouvernementaux protestent contre le coup d'Etat. Ils réclament des droits constitutionnels et des élections. Sur cette affiche le général Prayuth Chan-ocha est assimilé  à Hitler avec un photomontage et le symbole de la croix gammée.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Un ‟ladyboy‟ s'affiche devant les soldats postés sur la place de Democracy Monument et réclame le départ de la junte.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Une manifestante anti-coup d'Etat  insulte les militaires postés derrière les rangs des forces de police positionnés sur la place de Democracy Monument.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Après plusieurs mois de crises politique et des manifestations anti-gouvernementales ayant fait 28 morts, des soldats et des véhicules militaires ont été déployés dans la capitale après l'annonce de la loi martiale. Selon le général Prayuth Chan-ocha ‟Déclarer la loi martiale n'est pas un coup d'Etat‟, cela permet de ‟restaurer la paix et l'ordre public‟.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Face aux pressions des manifestants anti-gouvernementaux, les soldats gardent leurs positions. L'armée ordonne aux manifestants de rester sur les points de rassemblements. ‟Le public ne doit pas paniquer et continuer à vivre sa vie normalement‟.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Des manifestants pro-gouvernementaux protestent contre le coup d'Etat. Ils demandent à l'armée de quitter les lieux et de rentrer dans leur caserne. L'inquiétude de la population est plutôt vive, car ils gardent en mémoire la dernière intervention de l'armée en 2010 contre les ‟chemises rouges‟ qui occupaient le centre de Bangkok, ici même au carrefour de Ratchaprasong, tout comme le mouvement révolutionnaire des ‟chemises jaunes‟ encore présent quelques semaines plus tôt.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Depuis l'instauration de la loi martiale par le générale Prayuth Chan-ocha, les soldats et véhicules militaires occupent les secteurs des hôtels, des centres d'affaires et des chaînes de télévision.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Chaturon Chaisaeng (ancien ministre de l'Éducation) fut arrêté par l'armée devant les caméras après son intervention devant le club des correspondants de presse étrangers de Thaïlande. (CCPT) Ce dernier ayant refusé la convocation de l'armée a souhaité s’exprimer devant les caméras étrangères avant d'être emmené par les militaires malgré le strict contrôle des médias depuis l'instauration de la loi martiale. L'armée souhaite purger la machine de l'état, de la police et des gouverneurs de provinces du pays.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Malgré un effort de parvenir à un compromis entre les ‟chemises jaunes‟ et les ‟chemises rouges‟, les discussions ont échoués. D'un côté le pouvoir est fondé sur la monarchie et la gouvernance d'homme vertueux, de l'autre c'est le processus électoral et démocratique qui est la source de droit et d'égalité. Ainsi l'armée garde toujours la main mise sur la scène politique et enlise le pays dans une dictature.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014 Depuis l'instauration de la loi martiale et la prise du pouvoir de l'armée par le Générale Prayuth Chan-ocha, l'omniprésence des militaires ne semble pas gêner la majorité de la population. Au contraire certains se font prendre en photo avec les soldats.
Bangkok, Thaïlande, Mai 2014