"BANGKOK SHUTDOWN" (2014)

En novembre 2013, le mouvement de protestation mené par Suthep Thaugsuban (ancien vice- premier ministre démocrate en 2010) prend de l’ampleur et les manifestants s’emparent tour à tour de plusieurs bâtiments gouvernementaux. Les premières violences font leurs apparitions et le leader du Parti pour la Réforme Démocratique (PDRC) dévoile son « projet pour la Thaïlande : Réformer avant d’élire ».
Le mouvement réclame la démission du gouvernement et la mise en place d’un conseil du peuple non élu le temps de mettre en place un nouvel univers politique du pays et de faire « disparaître la corruption » . Les manifestants s’emparent de Government House où siège la première ministre après que les autorités aient quittés les lieux. Yingluck Shiwanatra dissout alors le parlement et annonce l’organisation d’élections législatives prévues pour le début du mois de février 2014. Suthep Thaugsuban annonce immédiatement un boycott du scrutin. Il lance alors une opération de paralysie sur la capitale : « Bangkok Shutdown » qui débute le 13 janvier 2014. En empêchant les législatives, Suthep pousse peu à peu le pays dans une nouvelle crise politique.
démocrate. Plusieurs milliers de personnes participent au mouvement de révolution populaire et mettent rapidement en place des blocus sur différents axes névralgiques de Bangkok. De longues marches de manifestants menées par le leader lui même sont organisées pour rallier la population à sa cause. Le PDRC est accusé de chercher l’affrontement avec les pro-gouvernementaux pour justifier un coup d’Etat, parfois dans une ambiance de carnaval qui peut soudainement se transformer en affrontement violent. Suthep, soutenu par le Parti Démocrate, souhaite prolonger les opérations de paralysie jusqu’à « la victoire finale», c’est à dire lorsque le pays sera débarrassé du « système Thaksin » et de la corruption. La première ministre Yingluck Shiwanatra sera finalement destitué début mai 2014 par la commission nationale anti-corruption pour ses négligences et les doutes de corruptions en raison de son programme controversé de subventions aux riziculteurs.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 L'appel du 27 décembre 2013 par Suthep Thaugsuban à ses partisans rassemble le 13 janvier 2014 plusieurs dizaines de milliers de manifestants anti-gouvernementaux pour le commencement de l'opération de paralysie de Bangkok.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Les manifestants participants à la première marche de l'opération ‟Bangkok Shutdown‟ visant à paralyser la capitale brandissent des pancartes et des bannières prônant la révolution et le départ de la première ministre Yingluck Shinawatra.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Un manifestant anti-gouvernemental agitant le drapeau national bleu-blanc-rouge, symbole des manifestations.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Les manifestants anti-gouvernementaux ont occupés le pont à haubans de Rama VIII. Ils occuperont les lieux durant plusieurs mois comme d'autres axes névralgiques de la capitale.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Les manifestants anti-gouvernementaux occupent le parvis d'un centre commercial sur Siam.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Le 21 Janvier 2014, l'état d'urgence à Bangkok et des les provinces voisines est mis en place suite à une attaque à la grenade le 17 janvier ayant fait un mort et plusieurs blessés. Néanmoins, les marches des manifestants anti-gouvernementaux prennent parfois des allures de carnaval. Ici une manifestante pose pour une photo devant une automobile de collection.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Tête du cortège des manifestants anti-gouvernementaux sur Sathorn Road.  Tous porte les couleurs nationales bleu-blanc-rouge, symboles du mouvement d'opposition. On entend également les sifflets qui sifflent dans les rues de manière continus.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Plusieurs milliers de personnes viennent assister à la manifestation anti-gouvernementale et descendent parfois des bureaux ou des commerces pour supporter le mouvement. La volonté du mouvement de paralyser la capitale n'est pas un franc succès. Les commerces et la vie quotidienne suit son cours dans une ville qui à l'habitude des soulèvements populaires.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Suthep Thaugsuban, leader du PDRC (People's Democratic Reform Committee) semble confiant et déterminé malgré la mise en place de l'état d'urgence dans la journée. ‟Nous menons notre révolution populaire, nous n'appelons personne à faire un coup d'Etat‟ assure le meneur. Par ailleurs il est sous le coup de poursuites pour ‟meurtre‟ concernant la répression des manifestations de 2010. En effet à l'époque il faisait parti du gouvernement d'Abhisit Vejjajiva en tant que vice-premier ministre. il participe ici à une nouvelle marche de manifestation sur Sathorn Road.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Malgré les risques d'attaques à la grenade sur les manifestants anti-gouvernementaux comme cela s'est déjà produit faisant un mort et plusieurs dizaines de blessés, il est plutôt fréquent de voir des enfants en bas âges dans les bras de leurs parents ou sur leurs épaules.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Un manifestant anti-gouvernemental brandit le drapeau national, symbole du mouvement de révolution populaire pendant une marche du  mouvement sur Sathorn Road.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Au fil des longues marches du leader Suthep Thaugsuban pour le mouvement révolutionnaire, de nombreux partisans lui remettent des billets de banques pour participer à l'effort de la cause. Cet argent sert à organiser des meetings, servir des repas aux manifestants venus du Sud du pays et enfin pour financer les campagnes du parti.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Une manifestante anti-gouvernementale supporte le discours de son leader sur la scène du carrefour de Lumpini avec des milliers d'autres participants.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Distribution d'un journal de propagande sur l'actualité du mouvement révolutionnaire et des projets de paralysie de la capitale. En effet Suthep Thaugsuban, soutenu par le Parti Démocratique, appel entre autre au boycott des scrutins législatifs organisé par le gouvernement le 2 février 2014. Il est en effet conscient de l'impossibilité pour son camp de remporter des élections, pour des raisons démographique des fiefs ‟rouges‟, ainsi il exige la nomination d'un ‟conseil du peuple‟ non élu.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Des tentes ont été dressées par centaines dans le parc Lumpini, situé au cœur de Bangkok. C'est ici même à l'entrée du parc que les ‟chemises rouges‟ avaient construit leur barricade et établi une parti de leur camp en 2010.
Bangkok, Thaïlande,  Janv.2014 Une manifestante anti-gouvernementale assise derrière les barrières de sécurité de la scène de meeting, utilise son sifflet pour supporter le discours de l'opposition.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Alors que les élections législatives  anticipées ont lieu le lendemain, une bataille de rue éclate à Laksi dans le nord de Bangkok. En fin d'après-midi une fusillade éclate dans le nord de la capitale. Deux journalistes sont blessés dans les affrontements qui ont duré environ une demi-heure : le photographe américain James Nachtwey et le journaliste thaïlandais Jirawab Soukaran.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Alors que les élections législatives  anticipées ont lieu le lendemain, une bataille de rue éclate à Laksi dans le nord de Bangkok. En fin d'après-midi une fusillade éclate dans le nord de la capitale. Deux journalistes sont blessés dans les affrontements qui ont duré environ une demi-heure : le photographe américain James Nachtwey et le journaliste thaïlandais Jirawab Soukaran.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Alors que les élections législatives  anticipées ont lieu le lendemain, une bataille de rue éclate à Laksi dans le nord de Bangkok. En fin d'après-midi une fusillade éclate dans le nord de la capitale. Deux journalistes sont blessés dans les affrontements qui ont duré environ une demi-heure : le photographe américain James Nachtwey et le journaliste thaïlandais Jirawab Soukaran. un poste de police a été pris pour cible.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Les manifestants continu l'appel au boycott des votes en ce jour d'élections législatives anticipées et organisées par la cheffe de l'état. A noter que le parti de masse au pouvoir à remporter toutes les élections depuis 2001 avec un électorat puissant et majoritaire sur le territoire.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Des murs érigés avec des sacs de sables délimitent l'accès au camp de l'opposition qui encercle le Government House, siège de la première ministre occupé par les manifestants depuis le 8 décembre 2013.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Un garde du mouvement de l'opposition à l'entrée du camp de Government House. L'accès au Palais Dusit, l'ancienne résidence de la famille royale thaïlandaise est également sous contrôle des manifestants.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Portrait de Suthin Tharathin aux obsèques de ce dernier, un des leaders de l'opposition abattue après un discours à Wat Sri le 26 janvier 2014.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Peu de temps après avoir commencé à démanteler les sacs de sables barricadant le camp retranché de Government House, des manifestants anti-gouvernementaux s'opposent aux forces de l'ordre avec agressivité.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Peu de temps après avoir commencé à démanteler les sacs de sables barricadant le camp retranché de Government House, des manifestants anti-gouvernementaux s'opposent aux forces de l'ordre avec agressivité. Un petit groupe opte néanmoins pour une action de blocage pacifique et prie en récitant des textes bouddhiques face aux troupes de police.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 L'opposition réussit tout de même à repousser les forces de l'ordre et à conserver sa position à Government House. Une jeune femme force les troupes de police à battre en retraite.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Quatre jours après l'échec de reprise de Government House par les autorités, 15 000 policiers sont déployés dans Bangkok pour s'emparer des points de rassemblements. Une opération peu fructueuse qui mènera à la mort de quatre personnes dont un policier.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Les manifestants anti-gouvernementaux remettent en place les petites barricades du camp de Government House au pied du bâtiment des Nations Unis.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Une manifestante anti-gouvernementale prie et implore devant le ministère de la défense  la fin des violences qui ont fait 13 morts en trois mois de manifestations.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Les manifestants anti-gouvernementaux tentent d'assiéger le ministère de la défense. C'est ici que la première ministre Yingluck Shinawatra s'est retranché avec son gouvernement. La justice leur a ordonné de ne pas utiliser la force contre les manifestants pacifiques.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Manifestants anti-gouvernementaux venue devant le ministère de la défense réclamer le départ de Yingluck Shinawatra. Cette dernière sera inculpée de négligence et de corruption  dans son programme d'aide aux riziculteurs par la commission anticorruption.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Le personnel du ministère de la défense observe la foule de manifestants depuis l'intérieur du bâtiment.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Des manifestants anti-gouvernementaux  quittent le ministère de la défense sur un camion pour rejoindre la capitale.
Bangkok, Thaïlande,  Févr.2014 Les militaires patrouilles devant le pont de Phan Fa Tilat pour sécuriser la zone d'éventuelles attaques nocturnes sur le camp de Phan Fa. A l'emplacement du lieu où les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants anti-gouvernementaux firent 4 morts dont un policier, une affiche représentant sa majesté le Roi Bhumibol Adulyadej (Rama IX) sous un air de bienveillance. Il est écrit: ‟Suivre la bonne action, être bon, longue vie au Roi - de la part du peuple de Bangkok‟. Le 9 juin 2014, à l'âge de 87 ans, le roi a fêté ses 68 ans de règne sur la Thaïlande : il est le plus ancien chef d'État en exercice, toutes nations confondues.